Anomalies de coagulation médicamenteuses

Il est également impératif de demander quel est le Rapport international normalisé (RIN) du patient s’il prend des anticoagulants, comme la warfarine (Coumadin).¹⁷ La warfarine est le médicament anticoagulant le plus couramment utilisé et il est préférable d’effectuer la surveillance par le RIN ou le TP (temps de prothrombine). Le tableau 11 présente les valeurs normales et élevées du RIN. Il est acceptable de traiter les patients avec un RIN compris entre 2,0 et 3,0, mais les lectures du RIN supérieures à 3,5 nécessitent une consultation médicale avant le traitement. Le temps de prothrombine doit être inférieur à 20 secondes.

Lorsque les patients prennent des médicaments antiplaquettaires, comme le clopidogrel (Plavix), il est préférable d’effectuer la surveillance par un analyseur de la numération plaquettaire et de la fonction plaquettaire (PFA-100) plutôt que par une lecture du RIN. L’aspirine, l’ibuprofène et d’autres AINS sont également considérés comme étant des médicaments antiplaquettaires et ne sont pas surveillés par la lecture du RIN. Quel que soit le type de médicament utilisé, les dentistes ne doivent jamais cesser la prise d’anticoagulant ou d’antiplaquettaire d’un patient sans d’abord consulter son hématologue.

De nouveaux traitements qui ne nécessitent pas de tests sanguins avant le traitement dentaire sont en cours de développement. De plus, il existe peu de preuves indiquant que les anticoagulants oraux à action directe, comme l’apixaban et le rivaroxaban, ne nécessitent pas de modification du traitement avant le traitement dentaire.¹⁸