La classification AAP/EFP 2018 des maladies parodontales et péri‑implantaires
Numéro du cours: 610
Contenu du Cours
Maladies et affections péri-implantaires
La quatrième et dernière catégorie du nouveau système de classification est celle des maladies et affections péri-implantaires, qui sont réparties en quatre sections comme indiqué dans le tableau 12. C’est la première fois qu’une catégorie d’implants est incluse dans un système de classification parodontale. La première section est l’inclusion de la santé péri-implantaire représentant l’absence de maladie, donc l’absence de tout signe d’inflammation tel que saignement au sondage, rougeur, gonflement et suppuration. Avec les implants, il n’a pas été possible de déterminer ce que serait une plage de profondeur de sondage saine, car elle est variable en fonction de la quantité de support tissulaire. Les implants dont le support osseux est réduit peuvent encore être sains.6
Tableau 12. Maladies et affections péri-implantaires.
- Santé péri-implantaire
- Mucosite péri-implantaire
- Péri-implantite
- Déficiences des tissus durs et mous péri-implantaires
La mucosite péri-implantaire est cliniquement similaire à la gingivite des dents naturelles et se caractérise par des signes cliniques d’inflammation tels que saignement au sondage, suppuration possible, rougeur et gonflement. En général, il peut y avoir une augmentation de la profondeur de sondage par rapport à l’original en raison de l’œdème résultant de la réponse inflammatoire. Il existe des preuves solides que le biofilm de la plaque dentaire est le principal facteur étiologique de cet état et que, comme pour les dents naturelles, il peut se résorber une fois la charge du biofilm contrôlée. 6
Image reproduite avec l’aimable autorisation du Dr C. Cobb.
La péri-implantite est l’étape suivante qui se produit si la mucosite péri-implantaire n’est pas arrêtée et si on la laisse progresser, ce qui entraîne une perte de l’os de soutien. La péri-implantite est considérée comme une maladie associée à la plaque, c’est pourquoi le contrôle de la plaque et les soins d’entretien réguliers sont primordiaux. Les indicateurs de risque comprennent des antécédents de parodontite grave, un mauvais contrôle de la plaque dentaire et le non-respect des rendez-vous d’entretien réguliers après la pose d’un implant. Un autre facteur pris en compte est le mauvais positionnement de l’implant, qui empêche une bonne élimination de la plaque dentaire. L’augmentation de la profondeur de sondage, l’inflammation, une éventuelle récession et la perte osseuse radiographique sont utilisées pour diagnostiquer cette affection. On a constaté que la profondeur des poches est en corrélation avec la perte osseuse et est donc utilisée pour déterminer la gravité de la maladie. Si la perte osseuse devient importante, la mobilité de l’implant se produira.
Image reproduite avec l’aimable autorisation du Dr C. Cobb.
Image reproduite avec l’aimable autorisation du Dr C. Cobb.
Les déficiences des tissus durs et mous font référence aux dimensions réduites du processus alvéolaire ou de la crête suite à la perte d’une dent ainsi qu’à la quantité de tissus mous kératinisés.